Transformers 2, un film efficace et à l'aspect visuel littéralement explosif

Publié le par Josée - Vampirella Orasul

Transformers 2, Etats-Unis, 2009, 2h31
Fait partie de la saga Transformers
Titre original : Transformers 2 : Revenge of the Fallen
Science-fiction, de Michael Bay
Avec : Shia Lebouf, Megan Fox, Josh Duhamel 
Date de sortie : 24 juin 2009
Distribué par Paramount Pictures France
4 étoiles



Suite appréciable de Transformers, un film qui exploite bien les effets spéciaux détonnant mais qui laisse sur sa faim côté scénario et interprétation en plus de manquer de crédibilité.

Avec Transformers 2, Revenge of the Fallen, attendu avec impatience, Michael Bay, qui ne brille pas par sa subtilité, livre toutefois un film d'action d'une rare efficacité en poursuivant l'intrigue de Transformers, le premier volet sorti en 2007, s'inspirant des jouets Hasbro. Cette réalisation d'envergure peut plaire à un public très large : les ados qui aiment l'action comme les adultes qui apprécient les effets spéciaux élaborés, les amateurs de science-fiction qui apprécieront la lutte humain/machine, tout comme ceux qui cherchent un divertissement à l'intrigue prenante. 


Certes un produit de grand studio hollywoodien du genre "cash machine", le film nous transporte presque dans un autre univers : c'est le nôtre mais de méchants robots, les Decepticons, y sévissent, et ce, depuis la préhistoire. Ils sont toutefois combattus par de plus gentils robots, les Autobots, un peu comme dans Wall-e : ils ont partie d'une race de robots qui peuvent s'entendre avec l'être humain et lui sembler sympathiques.

Reprenant l'histoire là où nous l'avions laissée, le film continue avec les aventures de l'adolescent qui quitte la maison de ses parents, pour aller à l'université, même s'il se trouve séparé de son grand amour. En apparence tout à fait normal, il cache plusieurs secrets. L'interprétation, sans être remarquable, satisfait : il y a bien tous les personnages que l'on attendait. Les ados ne risquent pas de gagner un Oscar, mais l'interprétation de John Turturro est particulièrement convaincante, surtout quand il parle arabe, avec l'allure et l'assurance de celui qui est prêt à se sortir de toutes les situations, non sans humour. 


Si le film est trop tout: trop long, trop cliché, trop visuellement chargé, cette dernière caractéristique fait justement son charme. Les explosions et les batailles gaga impressionnent, ainsi que les vues d'ensemble montrant des décors industriels très science-fiction.

En tout cas, il est facile de comprendre que l'argent des tickets a servi à financer ces effets spéciaux littéralement foudroyants. En revanche, la surenchère de ces effets spéciaux, alliée à un scénario plutôt banal, finit par faire perdre de la vigueur à ce film qui ne nous apprend rien de nouveau, ni du point de vue du caractère des personnages, ni d'un point de vue philosophique, et qui n'innove pas particulièrement en termes de recherche cinématographique.


L'intérêt de ces robots-machines et le côté science-fiction époustouflant s'oppose à la banalité des personnalités que l'on croise dans ce film et la superficialité des relations humaines : tout semble copié/collé exactement selon le modèle que l'on pouvait attendre. Si le ridicule tuait, certaine scènes auraient fait mourir le film de mauvais goût, et l'humour douteux impressionne moins que les effets spéciaux en ne volant pas haut.

On se souviendra toutefois de Transformers 2 pour ses machines parlantes que l'on finit par bien aimer, surtout la petite cannette qui pique une crise et que l'on doit enfermer, et la voiture jaune caractérielle qui montre son mécontentement quand son propriétaire drague une autre fille que sa copine ! Les effets spéciaux d'Industrial Light and Magic n'auraient pas pu être mieux réalisés, puisqu'on a affaire à la crème de la crème. La bataille qui a lieu sur une des pyramides d'Egypte reste une scène d'anthologie, la cerise sur le sundae. En revanche, elle est peu crédible et ajoute encore une pierre à cet édifice qui menace déjà de s'écrouler en faisant trop d'efforts, ce qui le rend de plus en plus artificiel.

Au final, un film d'action qui suit les traces de Terminator : Judgement day, et fait aussi un peu penser à Christine, la voiture maléfique de Stephen King. Il ne s'agit pas d'un film qui respire la paix mais qui au contraire, rend assez angoissé en quelque sorte, parce qu'il fait penser aux dangers du futur, dans un monde qui n'est pas si éloigné du nôtre puisque les voitures nous parlent presque déjà avec le GPS par exemple. Un pas de plus et nous tombons aussi dans la science-fiction...

Publié dans Critiques de films

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