"L'amour c'est mieux à deux" - ou pas du tout, dis-je...

Publié le par Vampirella Orasul

De retour sur mon blog après une assez longue absence, mais je n'ai pas été inactive pour autant...

J'ai dépassé les 130 films et j'ai encore plein de nuits blanches prévues !

J'écris aussi une critique par semaine pour le site Ozap, j'en suis très fière !!!

 

Voilà ma petite dernière !

Que la force soit avec nous !

Miss Vampi

 

Marivaudage hilarant parfois vulgaire mais bien rythmé

 

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L’amour, c’est mieux à deux, France, 2010, 1h40

Comédie romantique, de Dominique Farrugia et Arnaud Lemort

Avec : Clovis Cornillac, Virginie Efira, Manu Payet

Date de sortie : 05 mai 2010

Distribué par : Studio Canal

3 étoiles

Synopsis :

Michel rêve d’une rencontre parfaite, totalement due au hasard comme l’ont connu ses parents et ses grands-parents, alors que Vincent applique à la lettre l’adage qui dit que les hommes ont un sexe à la place du cerveau. Amis d’enfance aux visions diamétralement opposées sur les femmes ils découvriront les limites de leurs raisonnements respectifs au contact d’Angèle et de Nathalie.

Critique :

Pleine de vie et de dynamisme, cette comédie romantique sympathique fait honneur au cinéma français malgré quelques maladresses et blagues assez vulgaires. Des scènes sincèrement drôles la rendent très divertissante, à défaut de donner une vraie bonne leçon sur l’amour, puisque les personnages sont au-delà de la caricature facile : les hommes ne savent pas ce qu’ils veulent, versent dans les extrêmes : le romantisme ou l’obsession du sexe ; les filles sont décidées, malignes et prêtes à tout, surtout à se supporter entre elles en échafaudant les plans les plus farfelus.

La comédie romantique à la française a encore un peu le vent dans les voiles, et « L’amour c’est mieux à deux » se place à la suite d’une longue succession de ces comédies typiquement parisiennes, une autre de plus mais qui renouvelle le genre avec quelques ajouts intéressants. Elle tente d’imiter en même temps les comédies américaines où tout va mal et où tout le monde se cherche comme « Closer, entre adultes consentants ». Le film de l’ancien Nul Dominique Farrugia se défend bien, ressemble à « Tout pour plaire », « On va s’aimer » et « Modern love », parmi les comédies romantiques qui redonnent le goût de croire à l’amour dans la belle ville de Paris, quand le printemps revient.

Les actrices livrent une performance tout à fait appréciable : Virginie Efira, qui parle et que l’on voit beaucoup plus que dans le récent « Le siffleur », Annelise Hesme, Laurence Arne, toutes trois nouvelles venues au cinéma, reprennent le flambeau tenu par Karin Viard, Mathilde Seigner et Alice Taglioni en tant que Françaises moyennes de 30 ans qui cherchent le bonheur et la liberté à la fois.

« L’amour c’est mieux à deux » propose une sorte de marivaudage du genre « les jeux de l’amour et du hasard », mais en un peu plus bête, il est vrai. Les dialogues n’arrêtent pas une seconde de fuser de partout. Mais là où on aurait souhaité un ton incisif, de l’ironie, on ne trouve que de l’humour penchant entre le fou rire et les soupirs face au mauvais goût grivois. Le film est drôle, mais pas toujours ; il faut tout de même lui reconnaître qu’il a du rythme. L’interaction dynamique hommes/femmes et la comparaison entre différents couples soulèvent l’intérêt, surtout que les situations sont opposées. Manu Payet et Clovis Cornillac interprètent Vincent et Michel, deux amis d’enfance qui ne voient pas du tout les choses de la même façon pour ce qui est de leur vie amoureuse. Si l’un croit au hasard pour rencontrer la femme de sa vie, l’autre ne suit que ses hormones entre deux séances intensives de boulot. Toutefois, le film a l’avantage de placer l’amour et l’amitié au même plan en montrant à la fois des scènes entre ces deux amis d’enfance et des scènes de bavardage entre les trois filles.

Outre le processus amoureux, « L’amour c’est mieux à deux » analyse la communication moderne sous toutes ses formes : langage SMS écrit à l’écran, ce qu’on avait rarement vu, langue des signes, fax pour insulter l’autre, etc.  Les situations tout à fait réalistes très appréciées tout au long du film s’opposent à de grosses maladresses qui plombent l’ensemble par des clichés honteux et exagérés, comme celui de l’assistante très bête, ce qui finit par être insultant pour n’importe quelle femme. Des situations forcées sans aucune crédibilité comme le poncho qu’on retrouve dans la mer longtemps après ou le message au micro dans le train ne sont pas des plus brillantes.

Malgré cela, cette comédie ouverte, légère et humaine fait passer un bon moment, tant qu’on n’espère pas y trouver une solution intelligente à ses propres problèmes amoureux : ce serait trop demander à ce qui n’est qu’une présentation amusante du vaste fatras que sont les relations amoureuses modernes.

 

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A
<br /> Chère Josée<br /> je viens de lire ton commentaire sur ce film. J'avoue que je pensais bien que ce n'était que blagues lourdes, mais tu es plus nuancée ! Tu es même une parfaite critique !<br /> Je ne l'ai donc pas vu; une amie voulait m'y amener et je l'ai fait changer d'avis pour Imogène Mc Carty et nous n'avons pas été déçues ! L'as-tu ? C'était très drôle, sans doute plus de que<br /> "L'amour..." qui va faire du chiffre d'entrées, car c'est le printemps et que tout le monde pense à l'amour léger ... et qu'en effet, ce doit être un film assez moderne sur les trentenaires<br /> narcissiques et en quête d'alter ego. Très peu pour moi,<br /> signé non pas par une aigrie des hommes mais par une réaliste qui croit cependant encore au grand amour...<br /> Je t'embrasse ma Josée<br /> <br /> <br />
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