Comédie qui s'essouffle, "La nuit au musée 2" ne charme plus que par le talent de ses interprètes secondaires et son rythme énergique

Publié le par Josée - Vampirella Orasul

La nuit au musée 2, Etats-Unis, 2009, 1h45
Titre original: Night at the museum 2
Comédie, de Shawn Levy

Avec: Ben Stiller, Robin Williams, Hank Azaria

Date de sortie : 20 mai 2009

Distribué par Twentieth Century Fox France

3 étoiles



Synopsis :
Le plus grand musée du monde vient d'accueillir de nouvelles expositions, et parmi elles, l'ancestrale tablette des pharaons aux pouvoirs magiques. Désormais la nuit, toutes les animations du musée prennent vie ? y compris le maléfique pharaon Kahmunrah, et ses acolytes Al Capone, Ivan le Terrible et Napoléon. Le gardien de musée Larry et ses vieux amis le Président Roosevelt, Attila, T-Rex, le Romain Octavius et Jedediah le cowboy vont devoir livrer une bataille acharnée ? et délirante ? contre ces animations malintentionnées.

Critique:

L'originalité du premier film s'est évaporée, et Ben Stiller, le héros, semble être un accessoire dans sa propre histoire tournant autour de figurines de cire amusantes.

Une comédie peu drôle qui surfe sur son sujet en restant superficiel. La nuit au musée 2 n'exploite pas suffisamment son potentiel au départ très riche, surtout après le succès du premier film.  L'idée d'un musée qui prend la vie la nuit avec toutes sortes de personnages venus de l'histoires se mettant à parler et revivre, a de quoi rendre enthousiaste. Et pourtant, le traitement qui manque de subtilité et d'efficacité ne convient pas à un sujet qui impressionne et devrait susciter le respect. Par exemple, le retour à la vie d'un ancien pharaon pourrait devenir fascinant s'il était présenté de façon crédible, mais les clichés et l'humour plat assez vulgaire, en plus des mimiques du visage tout à fait ridicule ne suscitent pas l'admiration. Il n'est pas agréable de voir le célèbre Penseur de la sculpture dire des âneries et se comporter de façon grossière. Tout cela manque totalement de crédibilité. De plus, Ben Stiller semble être un personnage secondaire dans un film où il devrait être le centre et le héros! Son entreprise qui l'a rendu riche au point qu'il anime une émission de télévision où il présente un modèle de super torche lumineuse le propulse directement dans le domaine du ridicule. Il vaut mieux être un gardien de musée cool qu'un homme riche qu passe à la télévision et en rajoute, ayant perdu toute personnalité.
Toute une panoplie de personnages retiennent l'attention plus que lui, partout autour de lui. A la rigueur, on pourrait apprécier ce film pour le personnage d'Amy Adams (Il était une fois) par exemple, qui, avec ses grands yeux bleus, donne de la profondeur à son personnage de première femme aviatrice qui a disparu. Alain Chabat, aussi drôle que dans La personne aux deux personnes, joue le rôle de sauce salsa dans la recette, il donne à lui seul de la saveur à tout le film ! Sa prestation remarquable en Napoléon s'avère du plus haut comique, comme s'il se moquait de lui-même. De même, Robin Williams impressionne avec sa majesté et ses répliques drôlatiques, perché sur un cheval. Mais il ne fait que de trop brèves apparitions. Ainsi, l'histoire est si peu passionnante que l'on peut aimer el film juste pour le plaisir de s'imaginer dans un musée la nuit. La curiosité soulevée par tous ces personnages justifie le déplacement. Mais le problème, c'est qu'il faut une intrigue et des personnages bien construits pour faire un film plutôt que seulement présenter un grand panier fourre-tou avec en vrac de beaux décors, des effets spéciaux à la fine pointe de la tachnologie et sur le dessus, de mignonnes et intéressantes figurines en cire.

Le film devient frustrant plus qu'autre chose. Le scénario peu brillant ne permet pas à l'esprit du spectateur intelligent d'accrocher, au contraire. Le phénomène de distanciation, ou "décrochage" se produit dès les premières minutes. Le problème ne vient pas de la problématique improbable en lien avec des figurines de cire qui prennent vie dans un musée, puisque le spectateur y avait adhéré lors du premier film. Débordantes d'originalité, on adore ces personnalités venues d'un passé plus ou moins lointain : homme préhistorique, président des Etats-Unis, Indienne d'Amérique se côtoient. Un film fantastique qui aurait donc pu retenir davantage l'attention des spectateurs en proposant comme noyau ce retour à la vie presque magique d'objets inanimés et comme détails des mécanismes intelligents pour passer d'une scène à l'autre en restant ancré dans la réalité. La manière dont Larry Daley s'introduit facilement dans les archives nationales, après avoir fait ami-ami avec un gardien idiot dans un jeu de " attrape-moi si tu peux ", fait pousser des soupirs de lassitude devant des gags aussi niais. Idem pour la conclusion trop facile : le musée peut rester ouvert après tout cela grâce à la contribution d'un riche amoureux de l'art, c'est parfait ! Les effets spéciaux ne peuvent sauver la mise d'un film qui comme un jeu de cartes, tient à peine debout.

Au final, un bon divertissement familial mené tambour battant, mais dont l'originalité semble s'être envolée.

Publié dans Critiques de films

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