"Julie and Julia" (2009), une comédie savoureuse, un peu trop légère mais pleine de joie de vivre
Date de sortie : 16 Septembre 2009 
Film américain.
Genre : Comédie
Durée : 2h 3min.
Année de production : 2009
Titre original : Julie & Julia
Synopsis :
| Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l'Amérique. Mais en 1948, elle n'est encore qu'une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s'installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C'est alors qu'elle se prend de passion pour la cuisine française... Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l'impression d'être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child - Mastering the Art of French Cooking, et elle crée un blog pour relater son expérience... |
4 étoiles
Critique :
Une comédie bon chic, bon genre avec une dose de morale et beaucoup de passion dévorante !
Nora Ephron, scénariste géniale de "Nuits blanches à Seattle" (1993) et "Vous avez un mesage" (1998) réalise une comédie brillante, quoiqu'un peu facile.
Elle s'inspire de deux livres, le premier plus vieux écrit par une américaine qui a séjourné à Paris dans les années 1950, Julia Child, "Mastering the art of French Cooking" et d'un roman moderne écrit par une jeune femme pétillante qui s'était donné un défi d'envergure : Julie Powell "Julie and Julia: 365 Days, 524 Recipes, 1 Tiny Apartment Kitchen".
La scénariste n'a peut-être pas droit à des éloges pour l'originalité du scénatio puisqu'elle l'a adapté de deux romans à la façon "destins croisés" mais on peut tout de même reconnaître son talent pour amener le tout vers le grand écran en choisissant bien ses sources.
Le montage intéressant qui alterne le passé et le présent, le Paris bourgeois de l'après-guerre qui s'oppose au New York contemporain. Le contraste pique la curiosité, mais une chose très importante dans la vie de l'être humain unit ces deux femmes qui ne se rencontreront jamais : l'amour de la cuisine. Film passionné qui donne faim, "Julie et Julia" ne se contente pas de décrire un engouement pour la cuisine, comme dans "Le festin de Babette", on y apprend des leçons de psychologie sur l'être humain, son rapport avec le travail, la personne aimée dans le couple, l'idole que l'on admire et que l'on essaie d'imiter.
Amy Adams, toujours fidèle à elle-même, reprend son rôle de princesse/fée moderne et d'une autre époque à la fois, une époque où tout aurait été fait de gentillesse, féminité et une certaine fragilité courageuse. Dans ce film, elle campe une jeune femme débrouillarde malgré les déceptions de la vie, ce qui la rapproche de son rôle dans le film "Sunshine cleaning" et nous fait aussi penser à "Il était une fois", le fabuleux conte de fées de Disney. Meryl Streep prouve encore une fois à quel point elle est une actrice versatile virtuose, jouant le rôle de cette grande femme maladroite, s'écartant radicalement de ses rôles précédents comme "Mamma mia" et "Le diable s'habille en Prada".
Toutefois, les rôles de femmes proposés offrent des portraits quelque peu désolants car ils renvoient à l'image de la femme traditionnelle dans sa cuisine comme si c'était tout son monde, malgré le caractère battant des deux femmes en question.
Les situations originales (les homards) et cocasses (affalée sur le sol de la cuisine) cèdent parfois la place à des scènes plus sérieuses (la façon dont son patron lui dit qu'il aurait pu la congédier à cause de son blog mais qu'il n'est pas un salaud).
De plus, ce qui est intéressant dans cette comédie, c'est qu'elle propose des leçons de morale tout à fait réalistes sur la vie, même si elle fourmille de conjectures totalement invraisemblables. Au-delà des vérités sur la cuisine (le beurre est le secret de tous les plats délicieux), on peut toujours compter sur les recettes comme une des certitudes de la vie, on réalise aussi que nos idoles ne sont pas toujours celles que nous imaginons.
Un film riche, non seulement en beurre et bons petits plats mais en rires et énergie débordante.
Critique :
Une comédie bon chic, bon genre avec une dose de morale et beaucoup de passion dévorante !
Nora Ephron, scénariste géniale de "Nuits blanches à Seattle" (1993) et "Vous avez un mesage" (1998) réalise une comédie brillante, quoiqu'un peu facile.
Elle s'inspire de deux livres, le premier plus vieux écrit par une américaine qui a séjourné à Paris dans les années 1950, Julia Child, "Mastering the art of French Cooking" et d'un roman moderne écrit par une jeune femme pétillante qui s'était donné un défi d'envergure : Julie Powell "Julie and Julia: 365 Days, 524 Recipes, 1 Tiny Apartment Kitchen".
La scénariste n'a peut-être pas droit à des éloges pour l'originalité du scénatio puisqu'elle l'a adapté de deux romans à la façon "destins croisés" mais on peut tout de même reconnaître son talent pour amener le tout vers le grand écran en choisissant bien ses sources.
Le montage intéressant qui alterne le passé et le présent, le Paris bourgeois de l'après-guerre qui s'oppose au New York contemporain. Le contraste pique la curiosité, mais une chose très importante dans la vie de l'être humain unit ces deux femmes qui ne se rencontreront jamais : l'amour de la cuisine. Film passionné qui donne faim, "Julie et Julia" ne se contente pas de décrire un engouement pour la cuisine, comme dans "Le festin de Babette", on y apprend des leçons de psychologie sur l'être humain, son rapport avec le travail, la personne aimée dans le couple, l'idole que l'on admire et que l'on essaie d'imiter.
Amy Adams, toujours fidèle à elle-même, reprend son rôle de princesse/fée moderne et d'une autre époque à la fois, une époque où tout aurait été fait de gentillesse, féminité et une certaine fragilité courageuse. Dans ce film, elle campe une jeune femme débrouillarde malgré les déceptions de la vie, ce qui la rapproche de son rôle dans le film "Sunshine cleaning" et nous fait aussi penser à "Il était une fois", le fabuleux conte de fées de Disney. Meryl Streep prouve encore une fois à quel point elle est une actrice versatile virtuose, jouant le rôle de cette grande femme maladroite, s'écartant radicalement de ses rôles précédents comme "Mamma mia" et "Le diable s'habille en Prada".
Toutefois, les rôles de femmes proposés offrent des portraits quelque peu désolants car ils renvoient à l'image de la femme traditionnelle dans sa cuisine comme si c'était tout son monde, malgré le caractère battant des deux femmes en question.
Les situations originales (les homards) et cocasses (affalée sur le sol de la cuisine) cèdent parfois la place à des scènes plus sérieuses (la façon dont son patron lui dit qu'il aurait pu la congédier à cause de son blog mais qu'il n'est pas un salaud).
De plus, ce qui est intéressant dans cette comédie, c'est qu'elle propose des leçons de morale tout à fait réalistes sur la vie, même si elle fourmille de conjectures totalement invraisemblables. Au-delà des vérités sur la cuisine (le beurre est le secret de tous les plats délicieux), on peut toujours compter sur les recettes comme une des certitudes de la vie, on réalise aussi que nos idoles ne sont pas toujours celles que nous imaginons.
Un film riche, non seulement en beurre et bons petits plats mais en rires et énergie débordante.